LES ARGUMENTS CONTRE

L'implantation de commerces était prévue à l'entrée d'Aulnay, entre la route départementale D191 et la voie ferrée. Le maire a signé le permis de construire, mais celui-ci a été annulé par le Tribunal Administratif à la demande du Préfet. Après avoir été débouté en appel, le maire a sans doute porté l'affaire devant le conseil d'Etat
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çasediscute

LES ARGUMENTS CONTRE

Message par çasediscute »

Le projet du maire est de créer 3 commerces à Aulnay, dont une boulangerie. L’exemple cité pour justifier le bien-fondé de ce choix est la création d’une boulangerie à Richebourg (78 550), qui aurait boosté le dynamisme de la commune.
Richebourg est 8 fois plus étendu qu’Aulnay et surtout, 4 communes limitrophes sont dépourvues de boulangerie. La plus proche, en dehors de Houdan, qui se trouve un peu plus loin, se trouve à Maulette, à 4,5 km du centre-ville (chez nous c’est environ 2). Justement les 4 communes dépourvues de boulangerie sont de l’autre côté de Richebourg par rapport à Maulette.
A Aulnay, il y a 3 boulangeries à Maule, 1 à Nezel, 3 à Epone et Mézières. Aucune à Bazemont certes, mais Bazemont peut aller à Aubergenville (haut), Les Alluets (c’est un peu loin, mais direct) ou Maule.
Oui, il y avait un intérêt à Richebourg. Selon moi, aucun à Aulnay.

Et même si ça fonctionnait à Aulnay Sur Mauldre, je redoute que ça finisse de couler celle de Nézel, et pourtant ce sont des gens qui se démènent.
En vertu de quoi une commune se permet le droit d’intervenir dans la concurrence ?

En outre, le projet d’Aulnay est de trois commerces, à un endroit peu accessible à pied pour les Aulnaysiens : c’est donc davantage un commerce tourné vers la clientèle de passage et un Aulnaysien qui prend le pain au passage peut le prendre n’importe où selon ses habitudes.
Quid des deux autres commerces ?
Quid du (selon moi) plus bel espace vert visible sur la commune, même si peu usité, toujours faute d’accès facile à la majorité des habitants. Le fait que l’espace vert qui sera largement remplacé par la zone commerciale soit peu utilisé démontre que la zone est peu accessible à pied.
Donc toujours, selon cette réflexion, ce projet est de la promotion immobilière. Dans un tel cas, un promoteur, dont c’est le métier, a la volonté de maximiser l’utilité et minimiser les coûts. Une commune, qui n’a aucune compétence en la matière sera toujours moins efficace. Ce qui sauve la commune uniquement, c’est que ça n’est pas son argent.

Mais surtout, tout le monde parle, trop souvent, de ce que ça coûte à la commune, en occultant [volontairement ou non] ce que ça coûte à la communauté de manière générale. Il y a 35 000 communes en France. Imaginez si les collectivités locales, territoriales, étatiques et j’en passe accordent des subventions d’un million d’euros à toutes ces communes, pour des raisons tout aussi bonnes [ou pas] ? Ça fait juste 35 milliards d’euros par an et c’est juste énorme. Si on ajuste ce chiffre à la population de la commune, on peut atteindre des sommes pharaoniques).
Je rappelle que la dette en France, ça n’est pas que la dette due au déficit du fonctionnement de l’État, c’est aussi la dette des différentes collectivités territoriales et surtout leur déficit abyssal. Là je ne parle pas de la commune, mais bien des organismes à qui nous demandons des subventions.
Soit ces subventions qui nous seront accordées le seront au détriment d’autres projets d’autres communes… un centre de loisirs par exemple, une école pourquoi pas (j’espère que les décideurs ont du bon sens et empêcheraient un tel fait), soit beaucoup plus vraisemblablement, financées par du déficit et donc de la dette. Mon point de vue est que le simple fait de demander ces subventions relève de l’irresponsabilité, car on se rendrait complice des politiques suicidaires de déficit budgétaire abusives de ces organes nationaux ou régionaux, et ce pour quelque chose qui est un luxe et pas d’une utilité vitale à la commune.

Une commune-dortoir comme la nôtre, faute d’avoir un meilleur accès au transport, a besoin de conserver son cadre de vie. Ce qui ferait croitre sa population (ou détériorer ses espaces verts) aurait aussi tendance à réduire ce cadre de vie. Mais c’est un autre débat.

Je pense que l’on peut se battre pour construire un bâtiment public utile à la commune comme son centre de loisirs (pas dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel prix), mais demander des subventions colossales pour faire de la promotion immobilière, cela n’est pas le métier d’une commune et c’est une énorme erreur.
cabit

Re: LES ARGUMENTS CONTRE

Message par cabit »

Bonsoir.

Comment vouloir ouvrir quand depuis 45 ans la population a augmenté de +-70% et que 2 épiceries et 2 cafés ont fermé. Des tentatives de marchés place de la mairie dans les années 1990 et 2000 ont été infructueuses, sans compter un distributeur à pain qui a été retiré faute de clients. Un peu de réflexion serait bienveillante.
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