Le mini-putsch légal organisé par Jean-Christophe Charbit (et validé par le conseil du 9 avril 2021 après 3 conseils avortés depuis le 30/12/2020) à propos du CCAS et de la Caisse des écoles trouve son origine dans quelques rebuffades qu’il a subies dans un passé proche.
Ces deux institutions avaient comme caractéristique commune d’impliquer des citoyens non élus dans la gestion active des affaires communales, avec un pouvoir décisionnaire.
C’est bien là que le bât blesse, car Monsieur le maire déteste les contre-pouvoirs et entend être le seul décideur.
Reprenons donc le cours de l’histoire :
Au CCAS
- Jamais un compte rendu des réunions du CCAS n’a été publié, alors que ceux-ci étaient bien rédigés par les secrétaires de séance (rappelons que seuls les débats ayant un caractère confidentiel ne doivent pas l’être)
- La première dissension apparue publiquement porte sur la proposition d’une « belle croisière » de deux jours sur la Seine : quelques membres du CCAS s’étant prononcés contre ce projet, jugeant son caractère social un peu tiré par les cheveux, Jean-Christophe Charbit lance alors de son propre chef un sondage pour savoir qui est intéressé par cette sortie à prix bradé. Notons que cette croisière n’avait pas été prévue dans le budget du CCAS et que les élections municipales étaient proches…
- Un second désagrément pour le maire a lieu avec la démission d’une personne fraîchement nommée, à la suite d’un comportement douteux visant à acquérir des terrains pour la réalisation d’un verger communal.
LA SOLUTION
Qu’à cela ne tienne, le roitelet d’Aulnay a trouvé une parade : dissoudre le CCCAS.
Ainsi, plus de compte-rendu, plus d’opposition avec un comité dépourvu de tout pouvoir décisionnaire et la possibilité de noyer les comptes dans le magma du budget municipal.
***********************************************************
A la Caisse des Ecoles
- Après les élections municipales, le maire tente de se débarrasser des membres qui ne le soutiennent pas, en prétendant que les représentants non élus doivent être renouvelés à chaque élection municipale. Il doit faire marche arrière, car cela n’est pas conforme aux statuts ni à la loi.
- Qu’à cela ne tienne, il va alors s’attaquer aux statuts : il fait adopter en conseil municipal un projet de modification parfaitement illégal. Sa majorité « godillot » le suit sans hésiter.
Malheureusement, son projet est retoqué par la sous-préfecture et il convoque alors une assemblée générale au cours de laquelle il explique qu’il veut simplement recueillir les avis de tous les membres, agir en concertation avec la sous-préfecture pour aboutir à un projet de statuts en tous point légal.
- Jamais on ne verra le compte-rendu de cette assemblée générale, pourtant promis par le maire et sa première adjointe.
- Après la démission de Marie-Noëlle Abadie du Conseil municipal, il écarte de la Caisse des écoles sa remplaçante, Claire Soubrié, au profit d’un membre de sa majorité.
LA SOLUTION
Puisque le maire ne peut modifier les statuts qu’avec l’accord de l’assemblée générale de la Caisse de écoles qu’il pourra difficilement obtenir, il propose de mettre son budget en sommeil pendant 3 ans.
A ce terme, faute d’activité, il pourra dissoudre la Caisse des écoles et ne plus s’encombrer de sociétaires élus qui pourraient entraver sa marche glorieuse.